Rémy, depuis décembre 2020, tu es l'unique propriétaire d'ALVICO Vils AG. Qu'est-ce que cela te fait ?
Inhabituel - mais bon ! Inhabituel, parce que l'on se rend compte que l'on porte toute la responsabilité. J'ai déjà la direction opérationnelle de l'entreprise depuis plusieurs années, mais on se rend tout de même compte une fois de plus de tout ce que cela implique. C'est plus un sentiment... J'ai aussi toujours souhaité être propriétaire de l'entreprise et maintenant je le suis - c'est un sentiment agréable !
Tu es maintenant la troisième génération à diriger l'entreprise. En quoi es-tu différent de ton père et de ton grand-père ? En quoi vous ressemblez-vous ?
L'entrepreneuriat a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. De ce point de vue, il y a certainement des différences dans la gestion. Les pauses déjeuner sont malheureusement devenues de plus en plus courtes (rires). Je pense que "faire des affaires" est devenu plus complexe de manière générale. Pour survivre sur le marché, il faut faire preuve de beaucoup d'initiative et d'organisation : processus internes optimisés, partenariats étroits dans toutes les directions, systèmes informatiques réfléchis et à jour, etc. De même, nous sommes certains que le besoin du client est au centre de nos préoccupations depuis plus de 50 ans. Le professionnalisme, de bons produits, des délais de livraison fermes et un contact personnel avec la clientèle sont et ont toujours été les plus importants pour nous tous.
Qu'as-tu appris pendant cette bonne année depuis la reprise ?
La reprise a déjà commencé quelques années auparavant. Maintenant, on est le dernier à prendre la décision finale et à assumer cette responsabilité. J'en tire naturellement beaucoup d'expériences pour toute ma vie. J'ai également appris que même les décisions qui n'étaient pas bonnes au premier abord peuvent être repensées et relativisées à tout moment. Et même si les choses ne tournent pas rond : ne pas paniquer et se souvenir de ce que l'on sait faire et du potentiel de l'entreprise.
La crise du COVID-19 n'est pas passée inaperçue chez ALVICO. Qu'est-ce qui était important pour toi pendant cette période ?
Le bien-être des collaborateurs était le plus important pour moi. Même pendant les mois les plus difficiles, j'ai toujours versé tous les salaires à 100 %. Heureusement, c'était possible d'une manière ou d'une autre. Nous avons également pu montrer que nous pouvions réagir très rapidement aux besoins des clients. Traiter des commandes de ruban adhésif le dimanche soir à 22 heures ou envoyer des courriers à Genève une heure après la commande : beaucoup de choses étaient et sont encore possibles chez nous.
Pour finir, un regard vers l'avenir : quelle est ta vision pour ALVICO ?
Nous voulons continuer à être ce que nous sommes tout en nous développant.
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